Rendu à discrétion. Ce que fait le copyleft à l'autorité tonitruante de l'auteur.


Introduction

 

Tout ce qui n'est que pour l'auteur ne vaut rien.
PASCAL, Pensées, fragment 659, éd. M. Le Guern, Gallimard, Folio, 1977, p. 405.

 

Les droits de l'auteur issus des logiciels libres sont-ils en phase avec les pratiques discrètes de l'art contemporain ? Prolongent-ils le trait propre à l'auteur pour l'ouvrir à l'altérité des auteurs ?

 

Copyleft

 

Le copyleft est une notion juridique issue des logiciels libres qui s'appuie sur la législation en vigueur pour garantir à l'utilisateur quatre libertés fondamentales :

- La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0).

- La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins (liberté 1). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.

- La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin, (liberté 2).

- La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté 3). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.
« Définition d'un logiciel libre », http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html (page visitée la 19.01.10).

 

Le copyleft va rendre pérenne ces libertés : on ne peut s'approprier de façon exclusive une œuvre créée sous copyleft. Ce qui est à chacun, est à tous ; ce qui est à tous, est à chacun.

 

Le copyleft indique que quiconque les redistribue, avec ou sans modifications, doit aussi transmettre la liberté de les copier et de les modifier. Le copyleft garantit cette liberté pour tous les utilisateurs.
« Qu'est-ce que le copyleft ? » http://www.gnu.org/copyleft/copyleft.fr.html (page visitée la 19.01.10).

 

Un texte écrit pour la revue Pratiques n°21, "L'ardeur de l'art même. Pratiques discrètes de l'art et leurs non-lieux", Automne 2010, Presses Universitaires de Rennes.

 

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